Si leurs compatriotes installés en France ont déjà voté, les Algériens se rendent aujourd'hui aux urnes pour élire leur président. Si Bouteflika, le chef de l'État sortant, est donné gagnant, les autres candidats espèrent évidemment une issue en leur faveur, dont Ali Fawzi Rebaïne, opticien de formation.

Après quinze ans de présidence, Bouteflika rêve encore d'un nouveau mandat. Soutenu par le Front de libération nationale (FLN), il apparaît comme le grand favori de l'élection malgré des ennuis de santé qui l'ont empêché de mener lui-même campagne et de tenir des meetings. Face à lui, cinq autres candidats ont fait campagne pour obtenir les suffrages de 23 millions d'électeurs. C'est aujourd'hui qu'ils sont appelés aux urnes. Ali Benflis est le plus sérieux challenger du président sortant. Parmi les autres candidats en lice, on trouve également  Ali Fawzi Rebaïne, 59 ans. À la tête du Ahd 54 (en référence à 1954, début de la guerre d'indépendance), qu'il a cofondé en 1991, cet opticien est par ailleurs co-fondateur de la première Ligue des droits de l'homme et du Comité national contre la torture. Issu d'une famille de révolutionnaires, il a connu la prison comme opposant politique. Condamné à 13 ans de prison en 1985, il est libéré en 1987 par grâce présidentielle. Ce n'est pas la première fois qu'il fait acte de candidature à la présidentielle. Il avait déjà mené campagne en 2004 et 2009.

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