C’est fait : la Chine entérine le projet de fusion entre les deux géants, mais sous certaines conditions. La finalisation du rapprochement pourrait intervenir d’ici deux mois.

Après l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et le Brésil, les autorités de la concurrence chinoises se sont prononcées ce jeudi et elles approuvent, donc, le projet de fusion entre Essilor et Luxottica. Approbation qu’elles ont toutefois assortie de conditions : les deux groupes ont dû en effet prendre « certains engagements relatifs à la conduite de leurs affaires en Chine », confirme un communiqué conjoint des deux futurs mariés. « Essilor et Luxottica se sont engagés à, d’une part, informer la Chine à propos de leurs futures acquisitions et, d’autre part, à mettre les produits et services des deux sociétés à la disposition de l’ensemble des acteurs en Chine de façon équitable », expliquent les intéressés. Et l’AFP de décoder plus concrètement la nature de ces engagements : « Les deux groupes ne pourront notamment pas imposer aux opticiens chinois des clauses d’exclusivité et devront s’engager à ne pas vendre leurs produits en-dessous de leur coût de production. Les deux groupes ne devront également pas obliger leurs clients chinois à effectuer systématiquement des achats groupés, combinant leurs verres et montures ». Importante car il s’agissait du dernier obstacle règlementaire à l’opération, la décision chinoise fait donc entrer le projet de fusion dans sa phase finale, désormais « techniquement possible », selon les termes du PDG d’Essilor, Hubert Sagnières. C’est « très probablement fin septembre », toujours d’après M. Sagnières, que l’opération sera achevée. D’ici là, les directions d’Essilor et Luxottica poursuivent leurs discussions avec le régulateur turc dont la décision n’est toutefois pas suspensive.

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