Hier, à la radio, si la ministre a exigé plus de transparence des Ocam vis-à-vis de leurs adhérents, elle leur laisse cependant le temps de s'organiser jusqu'en 2014.

Dans l'émission "Le grand rendez-vous" qu'il anime le dimanche sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach a reçu Marisol Touraine, la ministre de la Santé. Questionnée sur le report à 2014 de l'obligation de publication des frais de gestion des complémentaires santé, elle a assuré que "les mutuelles doivent être transparentes" et insisté sur le fait que les pouvoirs publics veilleront à ce qu'elles se conforment à cette démarche. "Nous leur avons donné un an pour engager la démarche, définir clairement le cadre de travail et voir, avec le ministère et l'Assurance maladie, comment rendre publics ces frais de gestion et faire en sorte de les limiter", s'est justifiée la ministre, rappelant au passage que les frais de gestion des Ocam s'élèvent à environ 20 % de leur chiffre d'affaires, soit une part plus importante comparé aux assureurs privés. Et Mme la ministre de préciser le fond de sa pensée : "Il ne s'agit pas de supprimer leurs dépenses, mais de leur dire qu'il faut que tout soit transparent vis-à-vis de leurs adhérents". Marisol Touraine a par ailleurs insisté sur la nécessité de réformer la fiscalité des Ocam, à ses yeux devenus trop lourde suite à la décision du gouverment Fillon de doubler la taxe sur les contrats solidaires et responsables : "Nous allons engager des discussions pour clarifier le contenu des contrats et faire en sorte que les bons contrats soient moins taxés que les contrats moins intéressants", a-t-elle expliqué.

Autre thème abordé lors de cet entretien sur Europe 1 : les déserts médicaux. "Dans quelques jours je vais lancer une grande concertation. Je crois qu'il faut combiner plusieurs mesures, misant par exemple sur les stages des étudiants en médecine, ou la création d'un guichet unique pour informer les étudiants sur ces zones de déserts médicaux", a annoncé la ministre, qui assure que cette concertation aboutira à un "plan global" pour lutter contre ce phénomène.