Valorisation du rôle des Ocam, réseaux de soins élargis… sous la forme d'un livre-programme synthétisant ses propositions en vue de la présidentielle, le syndicat patronal a notamment planché sur le thème de la santé.

Pierre Gattaz, le président de la principale organisation patronale, publie un ouvrage numérique en accès libre intitulé "Le monde change, changeons le monde". Y sont regroupées, domaine par domaine, les grandes propositions du syndicat aux présidentiables... En matière de santé, les pistes du Medef s’articulent principalement autour d'une priorité : "passer d'un système de santé administré à un système entrepreneurial qui conjugue solidarité, liberté, équité et responsabilité". "Il faut revoir la place de l'État qui doit se recentrer sur les orientations stratégiques et libérer les initiatives", dit encore le syndicat. Dans cette perspective, il souhaite voir se renforcer la place donnée aux complémentaires dans l'architecture du système de santé de demain. Quand il mentionne "la révolution organisationnelle qui est en train de bouleverser les pratiques" du secteur de la santé, on peut sans doute y voir, entre autres, un clin d'oeil appuyé aux réseaux de soins. En plaidant pour "un rôle accru", "important", accordé aux complémentaires, le Medef veut en finir avec une situation qui selon lui fait des assureurs "des financeurs aveugles et invisibles". "Ils devraient pouvoir contractualiser plus largement avec les professionnels de santé, ce qui contribuerait à la diminution du reste-à-charge et à améliorer la qualité des soins", fait valoir le livre-programme du Medef qui voit là une illustration pratique du "pacte de confiance" qu'il appelle de ses voeux entre les acteurs du monde de la santé. Toujours dans la perspective de "clarifier le rôle et la place de chaque financeur" dans le système de santé de demain, l'organisation présidée par M. Gattaz évoque l'idée d'une prise en charge, par les complémentaires, "des soins et services, pour certains, au premier euro". "Pour certains" ? En l'état, le livre-programme n'indique pas si les dépenses d'optique sont concernées…

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter