Verres de freination de la myopie : une étude du CHU de Poitiers évalue leur efficacité
Évaluer, preuves scientifiques à l’appui, l’efficacité des verres de freination de la myopie infantile, tel était l’objectif d’une étude conduite par une équipe du CHU de Poitiers sur la base de donnes anonymisées du réseau Krys Group. Soit une cohorte de 7 000 enfants au total.
« Avec l’aide des données de Krys Group, nos recherches démontrent que les technologies de freination sont efficaces. Ces preuves scientifiques, jusqu’alors inédites à cette échelle, renforcent l’expertise de l’ensemble des professionnels de santé visuelle », résume le Pr Nicolas Leveziel, du CHU de Poitiers. C’est lui qui est à la tête de l’équipe en charge de l’étude récemment conduite sur l’évaluation des dispositifs optiques de freination de la myopie infantile. Une étude qui rappelons-le s’inscrit dans le cadre, depuis 2016, d’un partenariat avec la coopérative à des fins de recherches épidémiologiques ; en effet, pour mémoire, le CHU de Poitiers met régulièrement à profit une base de données anonymisées de Krys Group pour mener à bien des travaux autour de la myopie. Aujourd’hui, donc, l’équipe du Pr Leveziel s’est appuyée sur trois groupes constitués de 2 500 enfants chacun, homogènes en âge, sexe, degré de myopie pour évaluer les deux technologies de verres de freination disposant d’études déjà publiées, à savoir : la technologie DIMS (MiYosmart de Hoya) et la technologie HAL (Stellest d’Essilor).
Publiés le 26 juin 2025 dans le British Medical Journal Open Ophthalmology, les résultats « démontrent l’efficacité des verres de freination dans la prise en charge de la myopie chez les enfants de 4 à 15 ans. La nouvelle publication établit que les deux verres réduisent effectivement la progression de la myopie chez les enfants, y compris chez les plus jeunes enfants entre 4 et 6 ans », nous explique-t-on dans la synthèse de ces nouveaux travaux. Qui précise par ailleurs : « L’étude révèle également que les deux verres sont globalement équivalents en termes d'efficacité, avec une différence statistique, mais cliniquement non significative, en faveur du verre Stellest. » Cette étude viendrait donc consolider, avec une cohorte de plusieurs milliers d’enfants européens myopes, les études préalablement produites par les fabricants eux-mêmes mais qui portaient, elles, sur des cohortes d’une centaine d’enfants myopes majoritairement asiatiques.
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