Dans les Zones urbaines sensibles (ZUS), autrement dit les quartiers défavorisés, les opticiens se font plutôt discrets. C'est ce qu'indique un rapport parlementaire réalisé à l'initiative du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale, et rendu publique fin octobre.

Ce rapport fait le bilan d'une loi votée en 2003 sur la rénovation urbaine et les conditions de vie en ville, qu'il s'agisse de l'emploi, de l'éducation ou encore de l'habitat. Entre 2003 et aujourd'hui, les populations de ces quartiers dits sensibles notent un mieux en termes de dignité de l’habitat et de restructuration des lieux. En revanche, la satisfaction des habitants est bien moindre concernant les transports, les équipements publics mais aussi l'offre de santé.  « Les ZUS, indique le rapport, présentent dans leur ensemble des densités de professionnels de santé par habitant bien moindres" que celles observées sur le reste du territoire. Si les pharmaciens sont plutôt bien représentés dans ces zones sensibles, ce n'est pas le cas des audioprothésistes, infirmiers psychiatriques et opticiens. Cette sous-représentation, estime le rapport, est de l'ordre de - 30 % comparé à des localités non classées ZUS .