Plus que jamais les Français plébiscitent les promos traditionnelles mais restent dubitatifs sur le marketing recourant aux nouveaux médias, indique une étude Ifop pour Generix.

Les frontières entre la distribution traditionnelle et le e-commerce s'effacent de plus en plus, notamment en matière de marketing et de fidélisation. Dans l'étude "Les Français et la consommation cross-canal", Generix Group et l’Ifop ont interrogé les Français sur leur perception et leur comportement vis-à-vis des politiques de promotion et fidélité des enseignes non alimentaires dans un monde devenu « cross-canal », le consommateur allant et venant désormais entre le web et les magasins physiques.


Premier enseignement, et il est surprenant : contre toute attente, les Français ne s’estiment pas saturés par la publicité. Quel que soit le type d’enseignes (culture-loisirs, habillement-mode, high-tech, équipement de la maison) et le canal utilisé, la majorité des Français ne se sentent pas envahis par « trop d’offres promotionnelles ». En moyenne, ils sont même 74% à considérer qu’ils en reçoivent « suffisamment » ou « pas assez » en magasin. En revanche, ils sont quasiment 15% à vouloir recevoir plus de promotions via des coupons. Une appétence peu surprenante, car 28 % des Français les placent en tête des promotions les plus pratiques à utiliser. À noter aussi, la fonction comparative de la publicité. En clair, quand ils reçoivent une promotion, le réflexe de 56 % des Français est d’aller comparer les prix. Ce réflexe égale ou dépasse les 70% lorsque la promotion est reçue via les prospectus (70%), par recommandation d’un ami (70%) ou en magasin (73%). On retiendra également que les offres promotionnelles reçues de façon traditionnelle sont celles qui déclenchent le plus d’achat en magasin. De fait, les promotions reçues en magasin (64%), via les coupons (61%) et les prospectus (58%) sont celles qui incitent le plus les Français à aller acheter en magasin. De même les offres reçues par email (47%) ou par recommandation d’un ami (41%) incitent le plus à l’achat sur le web.


Autre grande leçon à tirer de cette étude : les promotions reçues par les réseaux sociaux, les smartphones et SMS peinent encore à intéresser les Français. Ces canaux sont ceux par lesquels les Français reçoivent pour l’instant le moins d’offres commerciales toutes enseignes confondues : en moyenne ils sont 65% à ne pas en recevoir par smartphones, 59% par SMS, 42% par les réseaux sociaux. Et quand ils en reçoivent par ces biais-là, leur premier réflexe est de ne pas les utiliser ou de les jeter. La raison ? Ils sont perçus comme transmettant les offres les moins personnalisées, les moins intéressantes et les moins variées contrairement à l’email qui domine ces catégories.