La révolution numérique transforme notre monde à une vitesse fulgurante, pas seulement avec des technologies et des outils qui parfois nous fascinent un peu trop, mais aussi et surtout dans notre compréhension du présent et notre appréhension de la consommation future. Des secteurs entiers sont remis en question (la banque, les transports, la musique, l’hôtellerie, la presse, l’automobile, etc.) par des start-ups qui bousculent les rentes d’hier, sachant concevoir des nouveaux services et sachant s’adapter aux nouveaux usages alternatifs.

La révolution numérique transforme notre monde à une vitesse fulgurante, pas seulement avec des technologies et des outils qui parfois nous fascinent un peu trop, mais aussi et surtout dans notre compréhension du présent et notre appréhension de la consommation future. Des secteurs entiers sont remis en question (la banque, les transports, la musique, l’hôtellerie, la presse, l’automobile, etc.) par des start-ups qui bousculent les rentes d’hier, sachant concevoir des nouveaux services et sachant s’adapter aux nouveaux usages alternatifs.

La 49ème édition du CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas a réussi une nouvelle fois à passionner les médias du monde entier rapportant les innovations potentielles ou farfelues. Depuis quelques éditions, il faut remarquer la présence en tant qu’exposants d’acteurs historiques de l’économie traditionnelle comme l’automobile ou la banque, deux secteurs qui constatent avec quelle rapidité leurs positions dominantes pourraient ne plus l’être bientôt s’ils ne passent pas d’une position défensive à une position offensive.

Cette année, l’enseigne d’opticiens Atol sur le stand de La Poste et la marque iHuman qui présentait ses lunettes connectées FindMe étaient présentes, et il semblerait que ce soit les seuls acteurs français de l’optique sur cet immense salon… Est-ce à dire que la filière se désintéresse de la révolution numérique et des futures expériences clients ? Vraisemblablement pas. Les lunetiers et les verriers proposent des produits performants et parfois innovants, manque peut-être la valeur d’expérience qui n’est pas ou trop peu perceptible. La distribution a sa part de responsabilité étant concentrée sur un modèle traditionnel avec une démarche commerciale et marketing qui valorise essentiellement les grandes marques et les prix, trop rarement l’innovation, un modèle uniforme crispé sur sa rente. On me rétorquera que c’est ce que réclament les clients, des marques et des prix. Voire. Ce qui est semble vrai aujourd’hui, le sera-t-il demain ?

Concevoir des nouveaux services et s’adapter aux nouveaux usages, tel sera le challenge de la filière optique qui devra impérativement innover pour créer de la valeur ajoutée, la dynamique numérique qui chamboule toute l’économie est l’occasion de changer de paradigme, de mode de gestion et de management, et urgemment, nous sommes entrés dans un monde sans croissance (ou du moins faible), déflationniste et financièrement toujours dangereusement instable. « Même s'il y a une réelle prise de conscience, depuis un peu plus d'un an, de la magnitude de cette révolution, les entreprises françaises sont encore trop timorées », constate Gilles Babinet, Digital champion de la France auprès de la Commission européenne, dans Les Echos du 28 décembre dernier. « Souvent, on considère que la révolution digitale c'est de la technologie, poursuit-il. Or, c'est avant tout un nouveau modèle de management qui permet l'innovation, la créativité et la prise de risque avec moins de hiérarchie. Sur ce sujet, les entreprises françaises ont encore du chemin à parcourir... » Au CES, les entreprises exposantes espèrent trouver la martingale pour accéder au 21ème siècle, la filière optique sera-t-elle au prochain rendez-vous en 2017 ?