Le dernier SILMO a démontré l’importance de participer à un événement annuel qui rassemble la profession mais surtout, combien il fallait l’aborder avec un seul objectif : regarder l’avenir. Exposants et visiteurs, pour une grande partie d’entre eux, se sont focalisés sur cet objectif avec pour résultat, une ambiance business palpable, tangible, rassurante. Même s’il faut demeurer vigilant, ce salon est largement alimenté par les internationaux, les opticiens français étant toujours en retrait, balancés entre fatalisme et nostalgie d’un âge d’or révolu.

Le dernier SILMO a démontré l’importance de participer à un événement annuel qui rassemble la profession mais surtout, combien il fallait l’aborder avec un seul objectif : regarder l’avenir. Exposants et visiteurs, pour une grande partie d’entre eux, se sont focalisés sur cet objectif avec pour résultat, une ambiance business palpable, tangible, rassurante. Même s’il faut demeurer vigilant, ce salon est largement alimenté par les internationaux, les opticiens français étant toujours en retrait, balancés entre fatalisme et nostalgie d’un âge d’or révolu.
Les agitations législatives n’étant pas encore digérées, la purge annoncée n’a pas encore eu lieu. Certes, le chiffre d’affaires moyen par magasin baisse, mais leur nombre croît encore. La faute à des distributeurs qui achètent des parts de marchés en occupant des pas de portes, et à des jeunes opticiens qui, ne trouvant pas de job, ouvrent leur boutique. Des jeunes opticiens mal formés en troupeaux dont un tiers est/sera au chômage, et dont la grande majorité subie une formation dépassée, inadaptée aux enjeux de demain.
En économie, la résilience est la capacité à un système à revenir sur une trajectoire positive, une croissance saine, après avoir encaissé un choc. Nous n’y sommes pas encore, l’onde de choc continue d’ébranler un édifice fragilisé par une filière animée par des syndicats, des fédérations professionnelles conservatrices et sur la défensive qui cherchent à sauver des acquis (bien mal acquis ?) plutôt qu’à se transformer de l’intérieur. A l’image de notre pays qui ne se réforme pas, non à cause des citoyens et des consommateurs, mais verrouillé par des instances politiques prédatrices et représentatives de leurs propres intérêts avant tout, de leurs idéologies rancies.
Un nouvel « âge d’or » est possible, la démographie croissante et le vieillissement de la population sont garants du business à venir. Les modes de vie et les comportements des individus aussi : l’usage intensif des écrans n’ouvre-t-il pas la voie à un nouveau segment de marché avec les lunettes « anti lumière bleue » qui visent autant les amétropes que les emmétropes, soit quasiment 100% de la population ! Et enfin, les nouvelles technologies qui annoncent des perspectives encore floues pour beaucoup, mais vont changer le métier d’opticien. L’impression 3D est une des révolutions qui va transformer la création, la production et la distribution, cela suppose de revoir le métier d’opticien avec une formation associée aux nouvelles technologies, aux évolutions sociétales et enrichie de solides connaissances médicales pour boucler la boucle. Aux écoles d’optiques de se réinventer et de cesser de produire des futurs chômeurs.