C'est à Lille que Zeiss a poursuivi sa série de table-rondes sur le thème des Ocam. Hier soir, Kalivia et la CDO ont débattu devant une centaine d'opticiens.

Après Paris et Marseille, c'est en banlieue lilloise, à Avelin exactement, que Zeiss avait donné rendez-vous, hier soir, à une centaine d'opticiens pour un débat autour des Ocam. Dans son intervention, Laurent Borella, le président de Kalivia et directeur santé de Malakoff-Mederic, a donné le point de vue de l'assureur sur les problématiques de santé. Pour le compte de son réseau, qui pèse 6,5 millions de bénéficiaires pour le moment, il a notamment insisté sur la nécessaire maîtrise des dépenses optiques qui ont explosé au fil des années. Dans l'auditoire, certains opticiens ont grincé des dents en entendant M. Borella parler d'un réseau, Kalivia, qui veut conjuguer qualité des produits et stabilisation des dépenses. Il n'a d'ailleurs pas été insensible à la réaction de certains participants. Une opticienne indépendante a ainsi pris la parole pour dire qu'au quotidien elle se "sent étranglée et prise à la gorge" par la concurrence générée par la baisse des prix exigée dans le cadre des grilles tarifaires des réseaux.

De son côté, Fabrice Masson a présenté la position de La Centrale des Opticiens, qu'il dirige, au sujet des Ocam : non pas une opposition de principe aux réseaux mais une prise en compte au cas par cas des besoins et des souhaits de ses adhérents. La CDO veut autant favoriser les relations entre Ocam et indépendants que donner les outils à ses membres de savoir vendre hors conventionnement. En clair, la centrale souhaite avant tout accompagner individuellement ses adhérents dans leur décision d'intégrer ou non un réseau. À l'issue de cette soirée d'échanges, les débats se sont poursuivis entres les intervenants et les participants pour évoquer quelle pourrait être, demain, la situation de l'optique. Pour beaucoup, il ne fait pas de doutes que la plupart des clients seront orientés par leur complémentaire ou leur mutuelle vers un réseau de santé. Actuellement si, en moyenne, 20 % de la clientèle d'un opticien est généré par un réseau, très vite cette proportion pourrait atteindre 70 %. Et pour cause : les réseaux de soins voient leur nombre de bénéficiaires potentiels augmenter à vue d'oeil. Kalivia mais aussi Itelis, Santéclair et les autres pourraient en effet rapidement atteindre 10 à 12 millions d'assurés chacun.

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