La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier une étude sur la connaissance du dispositif 100 % Santé et l’intention d’y recourir, à partir des dernières données de son Baromètre d’opinion des Français.

Fin 2021, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), service rattaché aux ministères de la Santé et de l’Économie, a interrogé 4 000 Français* dans le cadre de son Baromètre d’opinion mené chaque année depuis 2000. Le sujet portait cette fois sur la connaissance du dispositif 100 % Santé et l’intention d’y recourir prochainement. Premier enseignement de cette enquête qui vient d'être publiée : le dispositif est mieux connu des plus diplômés (60 %), des personnes de 45 à 64 ans (62 %) et de celles qui se déclarent très préoccupées par la santé (61 %) ou en mauvaise santé (65 %). « En un an, cette connaissance a progressé de 11 points », indiquent les auteurs de l’étude. Parmi les Français qui expriment un besoin dans les secteurs couverts par le dispositif (donc en optique, audio et dentaire), un sur deux compte en bénéficier à un moment ou un autre « Les autres ne prévoient pas de l’utiliser, soit parce qu’elles supposent que leurs revenus sont trop élevés (29 %), soit parce qu’elles pensent que les équipements proposés ne leur conviennent pas (12 %) ou pour une autre raison (10 %). Cette intention de recours varie selon le degré de connaissance du dispositif, de 41 % pour les personnes qui n’en ont pas entendu parler à 61 % pour celles qui déclarent en être informées et savoir précisément qui peut en bénéficier », résument les enquêteurs dans leur synthèse.

Sans surprise, l’intention de recours au panier 100 % Santé est plus élevée parmi les populations considérées comme vulnérables. Commentaire de la DREES : « 66 % des personnes qui jugent leur reste-à-charge beaucoup trop élevé ont l’intention de recourir à ce dispositif dans l’année (c’est-à-dire en 2022, puisque rappelons-le l’enquête a été réalisée fin 2021_ndlr) ; c’est le cas également de 70 % des personnes qui ont dû renoncer pour des raisons financières à des soins dentaires, à des lunettes ou à un appareil auditif dont elles avaient besoin et de 72 % des personnes dont le niveau de vie est le plus faible. » Le fait que l’intention de recours diminue quand les revenus s’élèvent, résulte principalement de l’idée, erronée et plus souvent exprimée par les plus aisés, selon laquelle l’accès au 100 % Santé serait soumis à condition de ressources. Notre récent micro-trottoir sur ce sujet, pour mémoire, reflétait assez bien cette idée reçue…

* 4 000 Français (échantillon représentatif de la population) interrogés entre octobre et décembre 2021 en face-à-face.

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