Deux associations d'usagers de la santé et de consommateurs, dont UFC-Que Choisir, s'interrogent sur la portée réelle du projet de décret arrêté par la ministre de la Santé.

Le décret finalisé il y a quelques jours par Marisol Touraine (photo), la ministre de la Santé, aura-t-il, comme elle le souhaite, un effet baissier sur les prix optiques ? Deux associations de défense des consommateurs estiment que non. Pour UFC-Que Choisir d'abord, le décret ne va pas assez loin. Interrogé par l'AFP, Mathieu Escot, responsable adjoint des études de l'association, assure d'ores et déjà que ces plafonds n'auront pas d'impact, "ni sur les prix des complémentaires ni sur le prix des lunettes". Pourquoi ? Parce qu'ils sont selon lui encore "trop élevés". C'est "un coup d'épée dans l'eau", se désole-t-il, les plafonds fixés se rapprochant trop selon lui des prix moyens de vente actuels d'un équipement.

Du côté du CISS, un collectif d'associations de patients, même son de cloche. Également questionné par l'AFP, son directeur, Marc Morel est perplexe devant cette mesure : "Le gouvernement fait un pari en disant : on met les professionnels en enclume entre les complémentaires et la Sécu d'un côté et les usagers de l'autre, avec le risque que in fine ce soit les usagers qui fassent les frais de ce système". Il craint en effet une augmentation du reste-à-charge des consommateurs, soit l'effet inverse de ce qui est recherché par le gouvernement. "Car rien ne nous dit que les médecins vont cesser leurs dépassements d'honoraires ou que les opticiens vont baisser leur prix", poursuit M. Morel, pour qui les plafonds en optique n'auront tout au plus qu"un effet neutre".

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