Des marques de mode s'approprient le phénomène des verres filtrant la lumière bleue nocive, produits initialement lancés par les verriers. C'est le cas de Edie & Watson.

Puisque cela a marché au Japon, pourquoi cela ne marcherait-il pas aussi en France ? Proposer dans l'Hexagone ce qui fonctionne au Japon, c'est le pari de Anne-Flore Brunet, à l'origine de Edie & Watson, start up lancée en novembre 2014. Au vu du succès apparent du développement des lunettes pour écrans au Japon, elle a décidé de lancer une gamme pour la France, particulièrement adaptée elle aussi à notre environnement digital. Disponible en ligne sans ordonnance moyennant 45 €, sa collection homme et femme cible en priorité les dizaines de millions de Français non porteurs de lunettes qui passent beaucoup de temps sur écrans. Rappelons qu'en moyenne les Français passent 6 h par jour devant un écran (smartphone, ordinateur, tablette, télé, etc). La marque vise donc d'abord ceux qui n'ont pas besoin de correction optique. Et visiblement il y a une demande, le site assurant que lors d'une pré-vente fin 2014, "un premier test a permis de vendre en deux jours plus de 3 000 paires de lunettes".

Convaincue qu'il y a "un réel besoin" en la matière, la marque fait valoir dans son communiqué de lancement les observations d'un rétinologue, le Dr Vincent Gualino : "Les effets nocifs d’un excès d’exposition à la lumière bleue sont de plus en plus mis en évidence dans la littérature scientifique. Une toxicité sur les photorécepteurs de la rétine a été récemment démontrée et l’implication de la lumière bleue dans l’évolution de la DMLA est suspectée. De plus, la lumière bleue a un rôle physiologique régulateur sur la sécrétion de mélatonine, hormone impliquée dans l’horloge biologique. Plusieurs articles scientifiques ont montré qu’un excès d’exposition à cette lumière bleue, notamment avec des expositions nocturnes était vecteur de troubles du sommeil. Une protection efficace et facilement accessible pour les emmétropes est un réel bénéfice en terme de santé visuelle, surtout pour les plus jeunes et les gros utilisateurs d’écrans. Cela ne dispense pas, bien sûr, des contrôles réguliers avec son ophtalmologiste, qui par ailleurs pourra être amené à en recommander l’usage".

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