Pierre Guertin, à la tête de cette nouvelle instance, expose les orientations prioritaires du CNOF.

Ça y est, le Collège National des Opticiens de France a pris forme. C'est au Silmo, le 24 septembre, et en présence de quelques-uns des 15 membres qu'elle compte à ce jour, que l'association a officialisé son existence. Présidée par Pierre Guertin, fort de ses 40 ans d'expérience, elle se veut indépendante, y compris de toute structure syndicale, et s'affiche comme "un lieu d'échange professionnel et de dialogue où l'on travaillera à revaloriser le métier d'opticien", annonce Pierre Guertin, joint au téléphone ce matin : "Notre priorité c'est d'abord de réfléchir à la formation initiale. Il faut la repenser en vue de monter en qualité et d'assurer à l'opticien sa place dans le système de santé". Cette nouvelle instance mobilise ophtalmologistes, orthoptistes, enseignants en optique, industriels, opticiens formateurs ou encore chercheurs et veut, selon l'expression de Pierre Guertin, "créer de la cohérence et de la convergence entre tous les acteurs de la filière". "On accueillera toutes les bonnes volontés et ceux qui, forts d'une expertise, ont à coeur de promouvoir la profession", dit-il encore. Bien qu'ayant une vocation strictement consultative, le Collège National des Opticiens entend peser sur les débats et les orientations à venir de la profession : "Nous ne serons peut-être pas décisionnaires mais en créant du consensus on doit pouvoir faire évoluer le métier d'opticien tous ensemble". Techniques, scientifiques, déontologiques, les orientations du Collège National des Opticiens de France ne sont pas sans rappeler celles qui animaient il y a quelques années le Collège d'Ethique Professionnelle des Opticiens de France (Cepof), surtout actif entre 2010 et 2013, et qui voulait, on s'en souvient peut-être, mettre en place un Conseil de l'Ordre : "Ce n'est pas du tout notre objectif, insiste M. Guertin. Notre chantier à nous, c'est valoriser la pratique et le rôle du métier d'opticien". Adossée à un site web en construction, une revue qui pourrait être publiée deux fois par an devrait recueillir le fruit des travaux de cette instance qui n'exclue pas non plus, à terme, l'organisation d'un congrès.