"Les opticiens indépendants et la contactologie". C'est le titre d'une étude menée par Gallileo pour la Centrale des Opticiens (CDO). Son contenu est assez détonant concernant l'approvisionnement des lentilles.

Cette étude sur laquelle nous reviendrons plus tard en détail révèle qu'Internet commence à s'imposer auprès des opticiens comme un mode d'approvisionnement à part entière pour les lentilles de contact. Si on savait que de plus en plus de porteurs se fournissent directement sur le web, on ne se doutait pas, en revanche, que les opticiens, eux aussi, ont recours à ce canal. L'étude nous apprend que 6 % des opticiens s'approvisionnent déjà sur des sites de vente en ligne (et pour plus de la moitié de leurs achats dans 30 % des cas). S'ils procèdent ainsi c'est que le prix d'achat des lentilles est plus avantageux par ce biais. D'où la position que prend aujourd'hui la CDO. Son président Fabrice Masson "dénonce la responsabilité des laboratoires qui ne maîtrisent pas leur politique de distribution à l'échelle européenne et mondiale". Et d'ajouter, avec fermeté : "Il est temps pour eux de clarifier leur politique de distribution au regard d'Internet. Tant que ça ne sera pas fait, la CDO s'organise pour que ses adhérents puissent, s'il le souhaitent, profiter de l'incohérence de cette politique commerciale comme peuvent le faire les acteurs du web.".  Cette étude soulève plusieurs interrogations : quelle sera la réaction des laboratoires ? Vont-ils harmoniser leur distribution entre opticiens et web ? D'autres centrales d'achat vont-elles, à leur tour, remettre en cause la politique commerciale de leurs fournisseurs en contactologie ? La balle est maintenant dans le camp des labos.