Pour inciter les consommateurs à davantage faire jouer la concurrence si nécessaire, UFC-Que Choisir a ouvert son propre comparateur en ligne. Par ce biais, l’internaute qui a une ordonnance mais pas encore de devis peut se renseigner sur les prix moyens pratiqués pour les seuls verres. Celui qui a déjà fait réaliser un devis peut le comparer à d’autres.

À la différence de Sénèque, ce comparateur optique récemment lancé, celui d’UFC-Que Choisir ne porte pas le nom d'un philosophe. De fait, il n'a même pas été baptisé. Mais sans nul doute il devrait beaucoup faire parler de lui. Opérationnel depuis hier, cet outil « pour évaluer les prix » et « chercher le meilleur prix » fait suite aux différentes enquêtes d’UFC-Que Choisir qui constate des « écarts de prix des verres » parfois « considérables » d’un point de vente à l’autre, et ce à produits identiques. Des différences tarifaires que l’association qualifie « de distorsions commerciales ». D’où ce comparateur inauguré hier, qui a vocation à inciter les consommateurs à faire jouer la concurrence autant que faire se peut : « Il est important de s’informer avant de choisir un équipement optique », encourage ainsi l’UFC-Que Choisir. Cet outil peut s’utiliser de deux manières. Première situation : l’internaute en possession d’une ordonnance peut se renseigner, avant de se rendre chez l’opticien, sur les tarifs moyens généralement pratiqués (seulement pour les verres correcteurs, pas pour les montures). Second cas de figure : l’internaute a fait établir un premier devis et il souhaite le comparer à d’autres pour voir comment celui-ci se situe.

Comment l’association a-t-elle constitué cette base de données comparative ? À partir des fourchettes de prix observés chez les opticiens par 34 organismes de complémentaires santé. Lesquels tarifs sont issus de 215 000 demandes de prise en charge formulées en 2016 et 2017. « Pour chaque verre, sont indiqués le coût médian, les tarifs correspondants aux 20 % des demandes de prise en charge les moins chères et aux 20 % les plus chères. Notre comparateur prend en compte l’âge du patient et les paramètres chiffrés de correction (hypermétropie, myopie, astigmatisme, presbytie). En fonction du degré de correction, il intègre la nécessité d’amincir le verre et le coût du traitement amincissant, détaille-t-on sur le site. Pour les verres progressifs, pour lesquels plusieurs générations de verre coexistent, les résultats sont présentés sous deux onglets : verres de milieu de gamme et haut de gamme », précise encore Que Choisir dans le mode d’emploi de son comparateur qui, est-il aussi indiqué, sera actualisé tous les ans.

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