Interviewée par L’Échangeur, Angélique Lenain, la directrice générale de la marque-enseigne, est revenue sur les origines du projet Sensee et sur les défis à relever dans les "5 à 10 prochaines années".

"Faire bouger un marché très très sclérosé". C’est en ces termes qu’Angélique Lenain résume la vocation profonde de Sensee. Interviewée il y a quelques jours par L’Échangeur, cette plateforme qui décrypte les évolutions de la consommation et de la distribution, la directrice générale de Sensee a eu l’occasion de revenir sur la jeune histoire d'un projet lancé, faut-il le rappeler, par Marc Simoncini en 2011. Dans ce court entretien, elle se montre critique à propos des offres historiques du secteur axées sur la paire supplémentaire : "Ce n’est plus de l’offre produits qui est faite, c’est du marketing qui est balancé aux clients". Et de défendre au contraire une approche qu’elle qualifie de "no bullshit marketing", dont la récente campagne de communication de Sensee serait évidemment l’exemple-type.
Évoquant les transformations de Sensee ces dernières années - d’abord pure-player en 2011, puis, à partir de 2015, sous forme de marque-enseigne avec des boutiques en complément du web -, Angélique Lenain explique que c’est désormais "ringard" de se cantonner à un seul canal de distribution : "La modernité, c’est la convergence des expériences-clients", déclare-t-elle. "La modernité d’une marque comme la nôtre c’est de pouvoir parler partout - boutique, web, mobile - à ses clients". C’est un "gros défi", c’est "la clé des choses" ajoute-t-elle encore à propos de ce croisement permanent et nécessaire du physique et du digital. Parmi les projets en cours ou à moyen terme, elle parle en priorité de l’évolution continue du site internet, de l’introduction de davantage de technologie dans la relation-client, "pour faciliter la vie", et du développement de la "présence retail" à travers des magasins de taille modeste. Rappelons qu’actuellement Sensee est présent à Paris, Lyon, Marseille et Toulouse. Des projets d'implantation dans les villes de Bordeaux, Lille, Nantes et Strasbourg seraient par ailleurs à l'étude.

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