Reste-à-charge : la ministre de la Santé précise ses vues

À propos de la prise en charge intégrale des lunettes, Agnès Buzyn évoque maintenant la piste d’un « panier de soins standard » pour lequel le porteur n’aurait rien à débourser.

Fin octobre, à la tribune de l’hémicycle, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn avait tracé les grandes lignes de son projet concernant le remboursement à 100 % des équipements optiques. Sans entrer dans le détail. Depuis, elle a quelque peu préciser ses vues sur le sujet, évoquant dans une interview accordée au magazine Viva, la mise en place d’un « panier de soins standard pour lequel le patient n’aura aucun reste-à-charge ». On notera, c’est un détail qui a son importance, que la ministre n’emploie pas le conditionnel mais bien le futur. Ce qui signifie que c’est sans doute cette piste-là qui sera privilégiée lors des concertations à venir avec les acteurs de la filière optique. En l’état, la formulation de ce scénario laisse entendre que le reste-à-charge zéro ne serait donc plus généralisé, comme certains - fabricants, enseignes ou syndicats - l’ont un temps redouté. Ce que semble confirmer les propos de la ministre, toujours dans Viva : « Il n’est donc pas question de supprimer le reste-à-charge pour toutes les lunettes, audioprothèses et prothèses dentaires. Mais nous tiendrons notre engagement de proposer aux patients une offre sans reste-à-charge pour ces produits de santé essentiels du quotidien ». Les déclarations de Mme Buzyn font ainsi écho à celles du Premier ministre cet été. Edouard Philippe avait en effet émis l’idée de la création, par les complémentaires santé, d’« offres » garantissant un remboursement total à l’assuré.

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