Alors que la concertation sur le reste-à-charge est engagée avec le gouvernement, la filière optique se veut « mobilisée pour améliorer l'accès à l'optique ». Syndicats d’opticiens, d’ophtalmologistes et industriels jouent groupés dans la perspective de contribuer à une « réforme ambitieuse » et pertinente qui ne "laisse personne au bord de la route".

Ils parlent d’une même voix dans un communiqué commun où voisinent les logos de leurs organisations respectives. Mieux : les représentants du SNOF*, de la FNOF*, du ROF* et du GIFO* ont pris la pris la pose ensemble devant le perron du ministère de la Santé et des Solidarités. Cette photo illustre la mobilisation d’une filière optique qui, visiblement, entend jouer groupé alors que s’est ouverte avec le gouvernement la concertation sur le reste-à-charge en optique. Les professionnels de santé visuelle comme les financeurs (assurances maladie obligatoire et complémentaire) étaient donc réunis cette semaine autour d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé mais aussi de Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances. Tous les participants semblent apprécier la méthode et la feuille de route du gouvernement : « Il était primordial que cette réforme s’inscrive dans le cadre du sujet plus large du parcours de soins et de l’accès aux professionnels de santé en amont. Les besoins vont considérablement augmenter dans les prochaines années du fait du vieillissement de la population et des changements de modes de vie, et nos travaux sur la prise en charge médicale doivent être poursuivis », fait valoir le Dr Xavier Subirana au nom du SNOF dont il est le vice-président.

Du côté des syndicats d’opticiens, on insiste sur la dimension d’intérêt général de la réforme à venir. « Nous avons identifié deux axes forts : le tiers payant généralisé, simplifié et un panier de soins responsable accessible à tous les Français, chez tous les opticiens, pour toutes les corrections. Nous serons attentifs à ce que cette réforme ait un réel bénéfice pour les populations les plus fragiles », souligne André Balbi pour le ROF. Même souci affiché du bien commun pour Alain Gerbel, son homologue du FNOF : « Cette démarche (du gouvernement_ndlr) est très constructive, car il est nécessaire d’envisager la recherche d’efficience, d’équilibre, d’équité, dans un climat apaisé. Nous avons collectivement un rôle à jouer pour le bénéfice de tous les Français, dans l’écoute et le respect de nos métiers. Pour cela il faut intégrer tous les leviers et notamment celui de la réingénierie des diplômes. Nous y travaillons déjà ».

Côté fabricants de verres et de lunettes, on se félicite surtout à ce stade que le gouvernement ait une approche résolument globale des problématiques de tous les acteurs - dont eux, industriels - de la santé visuelle : « Notre pays dispose d’un formidable tissu de PME, TPE et de grands groupes dans le secteur de l’optique. La présence de Madame Delphine Gény-Stephann dans la concertation favorisera, nous le souhaitons, la prise en compte des potentiels impacts économiques et industriels. Il est fondamental que les produits d’innovation et de création françaises continuent à se développer, à s’exporter et à être proposés aux Français. Que la liberté de choix des consommateurs soit respectée », a déclaré Jérôme Colin, à la tête du GIFO.

*Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF)
Fédération Nationale des Opticiens de France (FNOF)
Rassemblement des Opticiens de France (ROF), qui représente notamment L'Union des opticiens et le Syndicat national des opticiens réunis.
Groupement des Industriels et Fabricants de l’Optique (GIFO)

Photo, de g. à. d. : Xavier Subirana, Alain Gerbel, André Balbi, Alexandre Montague et Jérôme Colin.

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