La Fnof travaille à sensibiliser les politiques à la nécessaire évolution du métier d'opticien. Le projet de loi de santé à venir sera-t-il le cadre législatif de cette évolution souhaitée ?

Le projet de loi sur la santé du gouvernement concernera-t-il les opticiens ? Certains députés pensent que c'est l'occasion. C'est en particulier le cas du député de la Moselle Alain Marty (photo) qui a écrit dans ce sens à Marisol Touraine, la ministre de la Santé, dans un courrier que nous avons pu consulter. Alors que le projet de loi santé doit prochainement être examiné à l'Assemblée, l'élu a relayé les revendications, "légitimes" selon lui, de la Fédération nationale des opticiens de France. Cet appui du parlementaire fait suite à une prise de contact avec Alain Gerbel, le président du syndicat, qui oeuvre en ce moment à sensibiliser les politiques sur la nécessité de revoir "les missions des opticiens". Dans son courrier adressé à Madame la ministre, Alain Marty fait donc valoir de "nouveaux impératifs de santé publique". Vieillissement de la population, baisse continue des effectifs en ophtalmologie, hausse de la myopie chez les jeunes, telles sont quelques-unes des raisons avancées par le député pour réfléchir à l'évolution future du métier d'opticien. "Les opticiens ont un rôle à jouer pour répondre à ces impératifs et il conviendrait pour cela de redéfinir leur métier et de lui donner un cadre déterminé et structuré à inscrire dans la loi", écrit M. Marty à Marisol Touraine. Selon le voeu de la Fnof, que l'élu relaye, différentes missions pourraient, demain, incomber à l'opticien : contrôle de la vue lors du passage du permis de conduire, prévention en milieu scolaire, rôle renforcé de l'opticien-adaptateur ou encore sensibilisation des professions à risque en matière de protection de la vue.  

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