Reçu par France Info il y a quelques jours, Jean-Pierre Champion, le directeur général de Krys Group, a donné son point de vue sur la concertation gouvernementale en optique, décevante selon lui.

Le 13 avril, le directeur général de Krys Group était l’invité de France Info. Jean-Pierre Champion s'y est montré perplexe quant à une issue positive de la concertation en optique, laquelle doit normalement toucher à sa fin cette semaine : « Au départ nous étions déterminés à aider Emmanuel Macron, toute la filière, les industriels, les distributeurs, les médecins, les compagnies d’assurance l’étaient ». Or comme beaucoup, organisations professionnelles en tête, il regrette un manque d’écoute : « Le gouvernement doit prendre conscience qu'il a en face de lui des filières en optique et en audioprothèse déterminées à faire réussir cette réforme. Par contre, il faut écouter les propositions qu'on lui fait, être raisonnable et surtout ne pas dégrader l'accès aux soins des Français », a-t-il déclaré au micro de France Info. C’est donc la déception qui domine devant les orientations gouvernementales retenues pour le moment : « Nous sommes très déçus à ce stade puisqu'en matière d’accès aux soins, je pense que le patient ne s’y retrouvera pas. On pouvait renouveler ses lunettes tous les deux ans, on le pourra tous les trois ans. On pouvait changer ses lunettes dès lors que la vue s’était dégradée de 0,25 dioptries, il faudra qu’elle se soit dégradée de 0,5 dioptries, ce qui est très important car cela représente 5 dixièmes, c’est considérable », détaille-t-il, un peu technique. Un peu plus tard dans l'entretien, pour mieux marquer les esprits quant à l’enjeu et au contenu du panier de soins RAC 0, il avance une comparaison automobile : « Pour le prix d'une Dacia fabriquée à Tanger, les pouvoirs publics nous demandent de fournir une Renault Espace haut de gamme qui est fabriquée à Douai. Donc le seul moyen de rentrer dans les contraintes que nous donne le gouvernement, c'est d'acheter en Asie". Et M. Champion de bien insister sur ce point : « On ne pourra jamais satisfaire aux demandes du gouvernement, sauf à acheter en Asie ».

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