Ce matin, devant le congrès de la Mutualité Française à Montpellier, Emmanuel Macron a abordé, comme prévu, la réforme en cours concernant le RAC 0, livrant ainsi sa vision de la santé. Ce qu’il faut retenir de son discours.

Son intervention était très attendue. En fin de matinée, Emmanuel Macron a longuement pris la parole dans le cadre du 42ème congrès de la Mutualité Française à Montpellier. Passons en revue les temps forts de son discours… « Pouvoir d’achat, prévention, meilleur service car meilleure organisation collective du soin », c’est le triptyque de la « grande transformation » voulue par le Président de la République en matière de santé. Il parle même d’une « transformation profonde ». Se félicitant de l'établissement d’un panier de soins, il a semblé remercier les différents participants aux négociations sectorielles : « C’est la responsabilité collective des acteurs qui permet la maîtrise des coûts », a-t-il déclaré. Quant à la crainte d’une possible hausse des cotisations des Ocam pour compenser le surcroît de dépenses dont le RAC 0 pourrait être la cause, il ne veut pas y croire : « Aux côtés de l’Assurance maladie obligatoire, (…) les contrats complémentaires santé responsable qui assurent plus de 90 % des Français devront obligatoirement couvrir ce panier, sans engendrer d’augmentation spécifique du coût d’acquisition d’une complémentaire », a-t-il prévenu.

Toujours à propos de la mise en place du RAC 0 aussi bien en optique qu’en audio et en dentaire, le chef de l'éxécutif n’hésite pas à la qualifier de « conquête sociale essentielle », « la meilleure façon de lutter contre les inégalités ». Entrant dans le détail, le chef de l’État a rappelé que le reste-à-charge pour les prothèses dentaires est actuellement « en moyenne de 43 %, c'est-à-dire en moyenne 200 euros pour une couronne », de 22 % sur l’optique, soit « 65 euros en moyenne pour la correction d’une myopie » et de 53 % pour une audioprothèse, soit 1 700 euros « pour être équipé ». Ce rappel est une façon de dire que ces coûts sont parfois sources de renoncement à s’équiper ou à se faire soigner. Le reste-à-charge zéro tel que l’exécutif le défend serait donc le meilleur moyen d’en finir avec toutes les formes de renoncement aux soins : « Ça veut dire la possibilité de sourire, de voir, d’entendre, de manger normalement parfois ». Il y voit aussi un moyen de mieux lutter contre l’illettrisme chez les jeunes ou d’empêcher, s’agissant des personnes âgées, de « tomber plus rapidement dans la grande dépendance ». En matière de prévention, Emmanuel Macron entend d'autre part instaurer « des dépistages systématiques ». Et d’annoncer, en ce qui concerne le secteur, que « le dépistage des troubles visuels et audio sera renforcé au plus jeune âge, avec trois nouvelles consultations du médecin traitant ou scolaire ».

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