Par communiqué, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) dit approuver globalement l’orientation du nouveau projet de nomenclature optique. Détails.

Le projet de nomenclature optique de la Direction de la Sécurité sociale (DSS) a été publié le 28 avril au Journal Officiel. Pour le Dr Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes, « ce texte améliore, par rapport aux précédents, les conditions de prise en charge ainsi que le renouvellement des équipements optiques pour les patients ». De son point de vue, que ne partagent pas, loin de là, les syndicats d’opticiens et de fabricants, ce nouveau projet « contient des dispositions optimisant le parcours de soins pour les patients. Parmi les mesures phares, les patients auront un équipement optique adapté précisément à leur vue, les ophtalmologistes pouvant désormais renouveler l’ordonnance sans attendre le délai d’un an dans les cas médicaux le nécessitant ». Des mesures qui « participent à fluidifier les prises de rendez-vous chez l’ophtalmologiste », déclare encore M. Bour. De surcroît, il considère que ce texte « renforce la coopération entre les ophtalmologistes et les opticiens, déjà confortée par le décret de 2016, avec la distribution par les opticiens d’une ‘carte de vue’ et le remplacement total ou partiel de la monture en cas de casse pendant deux ans. En effet, la ‘carte de vue’ permettra aux ophtalmologistes d’avoir accès rapidement à des informations clés et sera un gage de transparence et de responsabilité de la filière vis-à-vis des patients », fait valoir le porte-parole des ophtalmos.

Plus généralement, le SNOF se félicite que la spécificité de la prescription médicale ophtalmologique soit reconnue pour le renouvellement des équipements optiques. Le Dr Bour explique : « Désormais, l’ophtalmologiste peut, si la vue du patient a évolué en quelques mois, par exemple après une intervention chirurgicale, prescrire un renouvellement d’équipement optique sans limitation dans le temps. C’est une évolution structurelle considérable qui répare une anomalie de la réforme des contrats responsables de 2015. Ce texte définit la place des opticiens dans le parcours de soins des patients tout en reconnaissant notre expertise ».

Autre motif de satisfaction du syndicat des ophtalmos : la réaffirmation du rôle de l’examen de la réfraction dans la découverte de pathologies. « Si cet examen est nécessaire pour la prescription d’équipements optiques, c’est aussi le seul moyen efficace pour découvrir dans le même temps des pathologies asymptomatiques chez les patients », rappelle le président du SNOF. Et d’insister particulièrement sur ce point : « Les examens ophtalmologiques demeurent primordiaux lorsque l’on sait que 36 % des patients consultant un ophtalmologiste pour se faire prescrire des lunettes, se voient diagnostiquer un autre problème médical, parfois extrêmement grave. Le glaucome, par exemple, évolue longtemps sans signe perceptible par le patient ».

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