Depuis quelques jours circule sur le Net une pétition appelant à la mobilisation contre le "déremboursement déguisé des équipements optiques".

"Vous êtes salariés de la filière, sous-traitants, distributeurs ou tout simplement attachés à la qualité et à la performance de notre industrie, mobilisons-nous et signons cette pétition pour faire valoir notre volonté de maintenir une industrie forte et innovante en France". C'est sur ces mots que s'achève une pétition en ligne lancée il y a quelques jours par Jean-Philippe Guilbert, qui affiche plus de vingt ans d'expérience dans le secteur optique, et plus particulièrement la lunetterie. Joint par téléphone ce matin, M. Guilbert tient à souligner que son initiative est "totalement personnelle et apolitique". En quelques jours, cette pétition a déjà recueilli près de 2 300 signatures. "J'ai reçu de nombreux messages de soutien, en majorité en provenance d'opticiens", assure M. Guilbert". C'est la mise en place annoncée de plafonds de remboursement qui l'a poussé à initier cette pétition : "Nous ne voulons pas d’ingérence dans notre filière sous couvert de social alors que la solidarité y est effective. Nous ne voulons pas d’intervention dans notre filière  sous couvert de pouvoir d’achats alors que les magasins d’optique par leur nombre et la diversité des enseignes permettent une saine concurrence et un accès aux équipements optique pour tous", peut-on lire dans le libellé de cette pétition.
Tout comme le GIFO, le groupement des industriels et fabricants de l'optique, qui a fait savoir son inquiétude quant à l'instauration de ces plafonds, cette pétition témoigne de la crainte de voir une partie de la filière flancher sous la pression économique : "Nous ne voulons pas voir disparaître notre filière optique, vieille de plus de 200 ans, mondialement reconnue pour son savoir-faire et son excellence qui fait notre fierté et crée de la valeur pour tous. Nous souhaitons conserver nos métiers avec la même passion commune d’apporter une meilleure vue à tout le monde dans le respect des libertés individuelles". "De plus en plus de professionnels du secteur se rendent compte que, cette fois, leurs jobs sont vraiment menacés", souligne M. Guilbert. C'est vers François Hollande que se tourne désormais tous les regards : "Nous en appelons au Président de la République pour nous soutenir dans ce combat".

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