La question de la conformité au RGPD de plusieurs dispositions de l’appel d’offres Santéclair continue de faire question pour le Rassemblement des opticiens de France. Le syndicat maintient sa position, considérant qu’il y a en l’état des « manquements et irrégularités ». Contactée par la rédaction, la directrice de la plateforme, elle, se veut très sereine.

Les éléments apportés par Santéclair en réponse aux questions du Rassemblement des opticiens de France (ROF) n’ont visiblement pas convaincu le syndicat. Dans un communiqué daté du 27 septembre, André Balbi, son président, persiste et signe : « Le ROF maintient sa position quant à la non-conformité de plusieurs dispositions de l’appel d’offres à la règlementation relative aux données personnelles (RGPD) ». Si les explications fournies par la plateforme quelques jours plus tôt, le 24 septembre, se voulaient rassurantes, le syndicat d’opticiens considère que « toutes les garanties juridiques nécessaires » ne sont toujours pas, en l’état, apportées aux opticiens. D’où la double réclamation du ROF : non seulement le syndicat attend davantage de clarifications sur tous les points qu’il a soulevés depuis le début mais, en outre, il demande un report de la date-limite de dépôt des candidatures afin que les éventuels postulants à l’appel d’offres puissent « prendre connaissance de la nouvelle version de la documentation contractuelle » - si nouvelle version il y avait, bien sûr. Santéclair répondra-t-elle une nouvelle fois au syndicat ? Hier soir, nous avons échangé à ce propos par téléphone avec Marianne Binst, qui dirige la plateforme : « Une mise en demeure nous ayant été adressée ce week-end par le ROF, ce sont désormais nos avocats respectifs qui sont en relation directe ». « Nous ne sommes pas inquiets, assure la directrice générale de Santéclair. Nous sommes habitués à cette pression en période d’appel d’offres ». 

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