Commandée par LIR-Imaginons la santé, une enquête Ipsos/Steria menée auprès des seules Françaises dresse un panorama exhaustif de la façon dont elles perçoivent l’avenir du système de soins. Extraits.

Pourquoi une étude qui interroge uniquement les femmes ? Parce que, comme le montre l’enquête, elles apparaissent aujourd’hui comme des acteurs essentiels en matière de santé. Quels efforts sont-elles prêtes à consentir pour continuer à bénéficier du système de santé tel qu’il existe ? Quels rapports entretiennent-elles avec la prévention et le dépistage ? Quels sont les freins qui les empêchent le plus d’adhérer à ce que pourrait être la médecine 2.0 de demain ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Ipsos/Steria et Lir-Imaginons la santé ont voulu apporter des éléments de réponse. De façon générale, les résultats mettent en évidence le très fort attachement des femmes au système de santé actuel et de réelles résistances face à l’émergence d’un nouveau modèle.

Dans le détail, zoomons sur quelques chiffres. Pour 72% des sondées, il est essentiel de pouvoir choisir librement de se faire soigner dans un établissement public ou privé. 86% des femmes ne sont pas prêtes à renoncer à la liberté d’aller consulter « autant de médecins qu’elles le souhaitent ». Seule une minorité de femmes se dit « tout à fait » prête à aller moins souvent consulter leur médecin (31%) ou à remplacer une visite chez un médecin par un appel ou par un échange par Internet (18%).
La réorganisation de la carte territoriale hospitalière ou une augmentation des cotisations se heurte à leur refus. 65% des Françaises n’accepteraient pas la fermeture de certains hôpitaux de proximité pour qu’ils soient regroupés en centres d’excellence et 84% n’accepteraient pas une augmentation des cotisations pour leur sécurité sociale ou leur mutuelle.

Quel est leur rapport à ce qu'on appelle la médecine 2.0, celle qui utilise les nouvelles technologies comme médiation entre patient et professionnel de santé ? "Très distancié", constate l'enquête. 58% des femmes se disent prêtes à utiliser des objets connectés avec leur téléphone mobile ou leur ordinateur pour mesurer leur degré d’activité physique, leur tension ou l’équilibre de leur alimentation, mais seulement 21% se disent « tout à fait prêtes » à le faire tandis que 42% avouent qu’elles n’utiliseraient pas ce genre d’objets. 54% des femmes pourraient avoir recours à un diagnostic à distance en vidéo conférence avec un médecin, mais seulement 18% seraient « tout à fait » prêtes à le faire. En fait, près d’une femme sur deux refuserait de s’engager dans un tel dispositif (46%).

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