Sur fond de tension du marché, Essilor International a publié ses résultats du premier semestre 2017. Bien que toujours prometteuses, les perspectives de croissance annuelle du groupe s'alignent, dans ces conditions, sur la borne basse de la fourchette initialement établie.

Fin juillet, Essilor International a présenté ses résultats du premier semestre 2017. Dans sa note de synthèse, la direction qualifie de "résiliente" la performance du groupe, signe que la conjoncture s'est contractée ces six derniers mois. L'annonce de la convergence avec Luxottica n'est pas pour rien semble-t-il dans ce raidissement des marchés, comme le reconnaît Hubert Sagnières, le PDG d'Essilor, qui se veut toutefois optimiste : "Malgré un environnement de marché plus tendu suite à l'annonce de notre rapprochement avec Luxottica, les perspectives à moyen et long terme demeurent particulièrement porteuses". Sur fond de "durcissement des conditions de marché" et toujours dans l'attente d'obtenir l'aval des autorités de la concurrence pour finaliser l'opération avec le groupe italien, les prévisions de croissance pour 2017 d'Essilor tablent désormais sur une croissance organique de 3 % contre les 5 % idéalement espérés fin 2016...
Avec un chiffre d'affaires semestriel approchant les 4 milliards d'euros, Essilor fait état, pour sa division verres et matériel optique, d'une croissance frisant les 3 %. En Europe, commente le groupe, après un début d’année difficile, les ventes ont accéléré graduellement dans l’ensemble des segments de marché : verres de prescription, e-commerce et instruments pour les opticiens". Les lancements successifs de nouveaux produits, et notamment des verres Eye Protect System et Varilux X series, ont apparemment dopé les ventes. "Par pays, détaille encore Essilor, les performances ont été contrastées : "soutenues" en Scandinavie, Russie et Italie mais "en léger recul" en France et en Allemagne. Si les activités e-commerce d'Essilor progressent nettement, en hausse de 14 %, la prometteuse division solaire accuse, elle, un ralentissement, avec - 1,5 % des ventes sur le semestre.

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