Quel rapport les Français entretiennent-ils avec leur opticien ? C’est autour de cette question que s’articule une enquête IFOP réalisée pour le Rassemblement des opticiens de France (ROF), et dont nous avons pris connaissance des résultats en avant-première lors du Silmo.  

« 95 % des Français ont confiance en leur opticien ». C’est 'le' chiffre que le président du Rassemblement des opticiens de France veut avant tout retenir. Vendredi dernier, dévoilant en avant-première au Silmo les résultats d’une enquête commandée à l’IFOP, André Balbi se réjouit évidemment d’un si haut niveau de satisfaction : « Il y a une nette différence entre ce que déclarent les sondés ici et les propos servis par les médias dans des reportages orientés, pour ne pas dire souvent à charge contre la profession », commente-t-il. Nuançons toutefois cette approbation massive des Français en précisant que 41 % des personnes interrogées disent avoir « tout à fait confiance » dans leur opticien et 54 % « plutôt confiance ». « Certes la profession peut toujours s’améliorer et elle se doit de faire encore plus progresser ce niveau de confiance et de satisfaction, mais globalement, tout va bien entre les Français et leur opticien », insiste l’opticien corse.

Dans cette enquête de l’IFOP, on apprend plus particulièrement que plus de 9 Français sur 10 s’estiment bien informés par leur interlocuteur, que ce soit sur les spécificités de l’équipement correcteur acheté, leurs besoins par rapport à leur correction visuelle et l’aspect budgétaire. Sur ce dernier volet, on notera que sur les 78 % de Français qui connaissent le montant du remboursement mutuelle auquel ils ont droit, 64 % ont été informés par leur opticien. D’autre part, 71 % des sondés ont reçu un devis de la part de leur opticien avant la finalisation de la vente. L’estiment-ils conforme à leurs attentes ? 44 % considèrent le document actuellement remis « suffisamment lisible » et 53 % « totalement ». Pomme de discorde avec la Fédération nationale des opticiens de France, qui rappelons-le promeut le nouveau format de devis applicable dès le 1er janvier 2018, le sujet du devis a d’ailleurs appelé un commentaire de la part d’André Balbi : « Si 97 % des Français jugent que le devis actuel convient, pourquoi en changer ? » questionne-t-il, avant de poursuivre, toujours sur le monde interrogatif : « Aurions-nous, en France, le monopole des réformes inutiles ? » Arguant du fait que le « nouveau format de devis vient complexifier la relation entre l’opticien et le client », le ROF demande au législateur « un report d’un an des décrets d’application afin de pouvoir rouvrir ce dossier ».

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