Au sein du groupe Vyv, né cet automne du rapprochement entre la MGEN, Istya et Harmonie, l'horizon va rimer avec mutualisation. Après ses 100 premiers jours d’existence, la jeune union mutualiste de groupe (UMG) annonce vouloir faire du « conventionnement un outil de différenciation inégalée ».

Très tôt, avant même son officialisation mi-septembre, la création du groupe Vyv, ce géant mutualiste qui pèse plus de 15 millions de bénéficiaires, a posé la question de l’avenir des réseaux de soins Optistya et Kalivia. Coexisteraient-ils durablement au sein de cette nouvelle entité ou fusionneraient-ils à terme ? La seconde option semble désormais à l’horizon, même si le mot fusion n’est pas avancé par le groupe qui préfère, à ce stade, parler de « convergence ». « Le développement des réseaux de soins conventionnés est au cœur de la stratégie du groupe Vyv. Défini dans sa promesse mutualiste, l’objectif que se fixe le groupe Vyv est de faire du conventionnement un outil de différenciation inégalée : réinventer la relation avec les professionnels de santé pour renforcer la légitimité du groupe et s’ouvrir vers de nouveaux secteurs conventionnés afin d’améliorer le service aux adhérents et de réduire leur reste-à-charge », peut-on lire dans la synthèse présentée par le groupe à l’occasion de ses 100 premiers jours d’existence.

Dans cette perspective, plusieurs questions sont ouvertes. D’abord il y a les interrogations pratiques : quand et comment la mutualisation des deux réseaux va-t-elle s’opérer ? Si le projet de rapprochement devrait être ficelé fin 2018, quid des conventions en cours ? Autant le conventionnement Optistya (plus de 8 000 opticiens) peut coïncider avec ce timing, puisqu’il s’achève en fin d’année, autant celui de Kalivia (plus de 5 000 opticiens) court jusqu’à 2019… Côté calendrier, il est donc peu probable que la « convergence » des deux réseaux soit effective avant cette date. Accessoirement se pose aussi la question de la future appellation retenue : Kalistya peut-être ? Plus sérieusement, on ne sait pas, pour l’heure, si les deux réseaux vont vraiment fusionner ou si l’un sera plutôt absorbé par l’autre. En ce cas cela permettrait, pourquoi pas, de conserver l’un des deux noms existants.

Au-delà de ça, la question de la nature des relations avec les professionnels de santé, opticiens en tête, sera évidemment un enjeu de tout premier ordre. Si le groupe Vyv ambitionne de « faire évoluer le conventionnement vers une logique de partenariat entre les organismes mutualistes et les professionnels de santé », ceux-ci s’interrogent déjà - pour ne pas dire s’inquiètent - de leurs futures marges de manoeuvre alors que des voix se font régulièrement entendre - c’est le cas dans l’optique - pour réclamer un rééquilibrage des rapports entre Ocam et praticiens. Demain, les modalités du conventionnement seront-elles durcies ou au contraire assouplies ? C’est, du point de vue des opticiens, toute la question.

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