Que souhaitent les entrepreneurs pour 2015 ? Le baromètre mensuel de Petite Entreprise.net a recueilli les voeux de quelque 160 dirigeants de TPE, artisans et commerçants en tête.

Qui dit fin d'année dit bilan. Pour le baromètre* mensuel réalisé par PetiteEntreprise.net, un portail destiné aux patrons de Très Petites Entreprises (TPE), les décideurs regardent dans le rétroviseur et se projettent vers l'avenir. "Une part importante des entrepreneurs considère comme très incertaine l'année 2015", annonce d'emblée Odile Olivier, à la tête du site. De fait, l'état d'esprit des entrepreneurs varie du tout au tout : si 55% des dirigeants interviewés déclarent avoir connu une bonne année (voire excellente pour 9% d'entre eux), 45% des dirigeants ont rencontré des difficultés certaines. "Quand on va plus loin dans les retours que nous avons des entrepreneurs en difficultés, on relève trois symptômes essentiels : une clientèle de plus en plus exigeante qui tire les prix vers le bas, une demande plutôt à la baisse dans certains secteurs (par exemple le BTP, l'hôtellerie et certains commerces de proximité) et un accès au financement encore difficile. A noter que près de 10% des entreprises sondées ont passé une très mauvaise année 2014, ce qui représente environ 300 000 entreprises à l'échelle nationale", détaille Mme Olivier. 


Ce constat fait, que souhaitent les entrepreneurs pour 2015 ? Le baromètre indique qu'ils veulent plus de clients (29%) et plus de facilités bancaires pour soutenir leur activité (16%). Les autres souhaits sont plutôt diversifiés, même si la diminution des charges (11%) arrive ensuite en tête. "En plus d'un baromètre mensuel régulier nous permettant de mesurer l'état et les attentes des entrepreneurs, nous avons lancé début décembre 'La liste au Père-Noël' pour les entrepreneurs, afin de recueillir leurs souhaits pour cette nouvelle année. Cette liste au Père-Noël (qui sera envoyée officiellement au gouvernement en janvier 2015_ndlr) a recueilli des témoignages parfois poignants et très alarmants, commente Odile Olivier, qui poursuit : "L'administration est aussi prise à partie et nous entendons des mots comme "racket", "soutirer de l'argent", "ponctionner" vis-à-vis des pouvoirs publics. Si cette liste n'est évidemment pas représentative, elle donne le ton : certains entrepreneurs indiquent clairement que face aux difficultés, l'administration ne jouerait pas son rôle de régulateur mais au contraire viendrait aggraver une situation déjà difficile."

*Enquête auprès de 160 dirigeants de TPE - Novembre-Décembre 2014.

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