Invitée de BFM TV/ RMC hier, la ministre de la Santé a évoqué les discussions en cours concernant l’optique et précisé les contours de quelques orientations que le gouvernement semble vouloir suivre.

Hier, invitée au micro de BFM TV/RMC, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a été questionnée sur la concertation en cours en audio, en dentaire et, bien sûr, en optique. C’est même ce sujet-là qui a ouvert l’interview de Jean-Jacques Bourdin. Premier constat de la ministre : autant les négociations en dentaire vont bon train, autant celles sur l’optique s’avèrent plus problématiques. « L’optique, c’est plus compliqué », euphémise-t-elle, sans évoquer les récentes frictions avec les organisations professionnelles - fabricants ou syndicats d'opticiens - censément consultées. « La filière optique aujourd’hui est organisée avec énormément d’opticiens sur le territoire et évidemment cette profession réalise que la réforme risque de changer les équilibres économiques à terme. Il faudra du temps pour que la filière se réorganise. C’est pour cela que les annonces ne peuvent pas être brutales et que la mise en place se fera progressivement sur deux, trois ans, en tout cas avant la fin du quinquennat », a déclaré Agnès Buzyn. « Bien sûr » a-t-elle ensuite répondu quand Jean-Jacques Bourdin l’a questionnée sur la possibilité qu’auront les opticiens de continuer à vendre des lunettes à tarif libre : « Bien sûr, les opticiens pourront proposer une offre très large. Ce que l’on veut, c’est que les Français aient le choix entre ce qu’ils ont envie de payer et ce qu’ils n’ont pas envie de payer de leur poche ». À propos de la prise en charge des équipements, la ministre de la Santé confirme par ailleurs que la fréquence de renouvellement devrait bien passer à trois ans, sauf s’il y a « baisse de la vue » constatée par l’ophtalmologiste. Dans ce cas d’un renouvellement pour motif médical, le porteur, croit-on comprendre, pourrait bénéficier d’une prise en charge annuelle : « Si on a un problème de vue et qu’un ophtalmologiste prescrit des lunettes tous les ans, évidemment ça sera remboursé à 100 %. Donc les trois ans, c’est uniquement pour des raisons esthétiques », a précisé Agnès Buzyn.

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