Initiatives individuelles ou mouvements collectifs, de nombreux opticiens se mobilisent diversement pour faire part de leur mécontentement à l’issue de la nouvelle phase de discussions sur le reste-à-charge zéro en optique.

Les premiers retours de la nouvelle phase de discussions sur le reste-à-charge zéro en optique sèment l’inquiétude dans les rangs des opticiens. Et pas qu’un peu. La voie de la concertation, qui devrait permettre, selon le gouvernement, de concrétiser la mise en place du remboursement à 100 % des lunettes, semble loin d’être acquise, dénoncent de nombreux opticiens à la suite des organisations professionnelles. Résultat ? Ici et là fleurissent des initiatives, isolées ou collectives, pour exprimer un mécontentement généralisé. Lancée en ligne mercredi, une pétition sous le titre « Non à la fausse promesse des lunettes 100 % remboursées ! » rejette la vision restrictive du projet gouvernemental tel qu’il se dessine à ce stade. En deux jours, la pétition a recueilli les suffrages de plus de 3 500 signataires, tous refusant des propositions jugées « liberticides et rétrogrades » et appelant à sensibiliser aussi « les assurés et cotisants ». Un sentiment de ras-le-bol que partage l’association des Opticiens Bretons. En appelant leurs confrères partout en France à brûler leur diplôme, les Opticiens Bretons veulent marquer les esprits avec une action coup de poing qu’ils jugent hautement symbolique. « Les propositions sont une insulte pour tout opticien qui respecte sa patientèle. Allons-nous encore attendre et laisser faire ? La voix de la diplomatie, du souffre-douleur et du ‘c’est impossible’ est finie. Vous vous gaussiez avant la loi Le Roux de 2014 en disant que c’était trop gros ? Eh bien vous n’avez pas fini de danser avec la valse que nous impose ce ministère de la Santé économique ! », harangue Karim Djemaï, le président des Opticiens Bretons, dans une vidéo. Toujours sur les réseaux sociaux, d’autres opticiens qui se disent « en colère » estiment urgent d’alerter les parlementaires locaux, de sorte à ce que députés et sénateurs répercutent cette émotion auprès du gouvernement. À quelques jours de la prochaine réunion entre la DSS et les syndicats (prévue le 22 mars), le ministère entendra-t-il cette sourde colère qui, apparemment, ne cesse de monter ?

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