Présentant ce matin à la presse ses résultats et sa stratégie, la direction du groupe Optic 2000 considère que le marché va être fortement impacté en raison des multiples évolutions réglementaires et d'une pression concurrentielle toujours plus forte.

Ce matin, le groupe Optic 2000 a présenté à la presse ses résultats pour l'exercice 2014. "Malgré le durcissement de l’environnement concurrentiel, le Groupe Optic 2000 est parvenu à maintenir un niveau de croissance positif, reflet des choix stratégiques et commerciaux qui ont été engagés ces dernières années avec un résultat net part du groupe de 7 millions d’euros", résume la direction du groupe. Dans le détail, Optic 2000 a généré un chiffre d’affaires TTC de 943 millions d’euros (facturation magasin), en hausse de 1,33 %, pour un réseau de 1 210 points de vente (+ 9 par rapport à 2013). En moyenne, un point de vente Optic 2000 dégage un CA de 680 000 euros en 2014 contre 630 000 en 2008. Les 216 magasins Lissac (+ 6 comparé à 2013) ont quant à eux réalisé un volume d'affaires TTC de 199 millions d'euros. Enfin, le chiffre d'affaire global réalisé par Audio 2000 atteint 42 millions d'euros TTC pour un réseau qui comprend 266 centres.

Prenant tour à tour la parole, Didier Papaz et Yves Guénin, respectivement PDG et secrétaire général du groupe Optic 2000, se sont essayés à un exercice de prospective. "Lois Le Roux et Hamon, loi de financement de la Sécurité sociale, projets de loi Macron et de Santé, on ne peut que regretter qu'un ensemble de ministères se soient intéressés de façon anarchique à notre secteur. Cela a perturbé le marché et les consommateurs", a fait observer Didier Papaz. Il estime que ces diverses et parfois contradictoires évolutions réglementaires vont à l'avenir faire peser davantage de pression sur les opticiens : "En matière de chiffre d'affaires mais aussi en termes d'emplois dans la filière, il y aura, je le crains, de la casse". Il évalue à environ 20 % la baisse du marché de l'optique à très court terme. Yves Guénin, le secrétaire général du groupe, surenchérit, estimant quant à lui que "à terme, 2 000 magasins vont disparaître du paysage au vu de la saturation dans laquelle se trouve le marché". En revanche il se montre très serein en ce qui concerne les enseignes du groupe : "Nos magasins sont sains et solides. Ils sont d'autant plus armés pour faire face dans ce contexte difficile qu'ils répondent aux attentes du consommateur". Messieurs Papaz et Guénin ont entière confiance dans "la performance du modèle proposé et défendu par le groupe, la pertinence de son offre et le dynamisme de ses marques", ont-ils fait valoir. Distribution de marques exclusives (Karl Lagerfeld, historiquement, et depuis peu Elite), montée en puissance des MDD, renforcement raisonné des relations avec les complémentaires santé, densification du réseau (plus de 85 % des Français se situent actuellement à moins de 15 minutes d'un magasin du groupe), initiatives innovantes (utilisation de la 3D pour le sur-mesure chez Lissac, Audiovisuelles…), digitalisation du point de vente pour qu'il soit toujours mieux connecté ou encore poursuite de son "offensive sur le e-commerce", ce sont autant "d'atouts" que la direction met en avant "pour s'adapter à la nouvelle donne du marché".

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